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L’augmentation des cas de Covid-19 au Burundi inquiète

26 juin 2020

L’ancien président Pierre Nkurunziza sera inhumé vendredi (26.06.20). Il est décédé d’une crise cardiaque alors que le virus sévit dans le pays.

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Les gestes barrières ne sont pas respectées au Burundi
Les gestes barrières ne sont pas respectées au Burundi Image : Reuters/E. Ngendakumana

C’est vendredi (26.06.20) que sera inhumé à Gitega, la capitale administrative du pays, l’ancien président, Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin dernier. Pendant ce temps, les contaminations à la Covid-19 augmentent.

Lewis Mudge : "Les Burundais ont peur"

Dans un communiqué, Human Rights Watch indique que les autorités burundaises ne communiquent pas  assez d’informations relatives à la Covid-19. Elles empêchent aussi les médecins et les infirmiers de réagir de manière adéquate. 

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Persona non grata

Selon Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale de Human Rights Watch, "ils (les Burundais) ont tous parlé de leur peur et de ne pas savoir quelle est la situation. Comment ils doivent se comporter. La peur de voir des connaissances autour d’eux mourir."

Mi-mai, le Burundi avait expulsé Walter Kazadi Mulombo, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé dans le pays, ainsi que trois autres experts de santé travaillant pour ce bureau, les accusant d’ingérence dans la riposte contre la pandémie.

Lire aussi → Le Burundi accusé de sous-estimer les risques du coronavirus

Les choses sont rentrées dans l’ordre entre temps, assure le docteur Michel Yao, responsable des opérations d'urgence pour le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique :

"La bonne nouvelle est qu’il y a de plus en plus une collaboration et même des réunions hebdomadaires sont désormais prévues entre le ministère de la Santé et notre bureau de l'OMS basé au Burundi."

Maitre David Dusabe : "Les populations prennent conscience progressivement"

Appel à la vigilance

Pendant la campagne électorale en vue des élections générales du 20 mai dernier, les Burundais étaient peu nombreux à respecter les mesures de distanciation sociale.  Selon Maitre David Dusabe, avocat au barreau de Bujumbura et proche du régime burundais, les choses se sont améliorées depuis :

"Les populations prennent conscience progressivement pour ne pas mettre leurs vies en danger, malgré que des cas particuliers ne manquent pas parmi ceux qui négligent cette pandémie. Même le nouveau président de la République (Evariste Ndayishimiye, ndlr) n'a pas manqué de rappeler aux chrétiens de continuer à respecter les mesures de prévention qui ont été prises par le ministère de la Santé publique."

En dépit des efforts consentis, Michel Yao appelle à la vigilance pour freiner la progression de la maladie au Burundi :

Michel Yao : "Il est important qu'on soit mobilisé"

"C’est une pandémie, donc une maladie qui existe, qui peut affecter la population et affecter même les services de santé et mettre à mal tous les gains engrangés au fil des années et des efforts pour le contrôle de certaines maladies, notamment la vaccination. Donc, il est important qu'on soit mobilisé pour pouvoir mettre en place des mécanismes de surveillance, de détection, de prise en charge des cas de contamination et de mise en place des mesures barrières."

A la date du 25 juin 2020, 144 cas de personnes atteintes du coronavirus ont été confirmés au Burundi, 93 personnes guéries et un décès, selon l’Organisation mondiale de la santé.