L'attribution controversée du prix Nobel de la paix
10 décembre 2019Moins de deux semaines après l’annonce de l'attribution du prix Nobel de la paix, des manifestations anti-Abiy Ahmed ont eu lieu en Ethiopie.
Celles-ci ont entrainé des affrontements inter-ethniques qui ont coûté la vie à 86 personnes.
Avant la remise officielle du prix Nobel, ce mardi, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a reconnu que son pays a récemment traversé des moments difficiles mais que lui et son peuple vont les surmonter:
"La situation en Ethiopie n’est actuellement pas bonne. C’est un défi pour nous mais sans défis, on ne peut rien faire de neuf. Nous considérons donc tous nos défis comme de grandes opportunités", a déclaré Abiy Ahmed.
Un Premier ministre réformateur
Le début du mandat d’Abiy Ahmed, en avril 2018, a été marqué par un élan de démocratisation avec la libération de milliers de prisonniers politiques et la mise en place d’une commission de réconciliation.
Mais il y a eu surtout la rencontre historique à Asmara entre le Premier ministre Abiy Ahmed et le président érythréen, Issaias Afeworki.
Un rapprochement entre les deux ex-frères ennemis qui a abouti à la réouverture d’ambassades et de postes frontières, ainsi qu’au rétablissement des liaisons aériennes.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a aussi joué un rôle essentiel de médiateur dans la crise politique au Soudan.
À Oslo, en Norvège, Abiy Ahmed a encore réitéré son engagement pour la paix :
"Le prix, c’est la reconnaissance de nos efforts en vue de faire plus dans l’avenir. Je pourrais dire principalement que c’est une récompense qui va m’encourager davantage pour la paix et la réconciliation dans l’avenir", a souligné l’Ethiopien Abiy Ahmed.
Celui-ci succède au Congolais Denis Mukwege et à l’Iraquienne Nadia Murad, couronnés en 2018.