L'aide allemande « déterminante » au Mali
2 décembre 2013L'Allemagne est engagée depuis sept mois au sein de la mission européenne de l'EUTM dans la formation de soldats maliens et, au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), elle participe aux efforts logistiques. Parmi les principaux objectifs de ces deux missions : le renforcement de l'appareil sécuritaire malien. La sécurité, un volet important de la mission onusienne. D'autant plus important que les attaques terroristes tendent à se multiplier dans les territoires du Nord Mali dont les rebelles islamistes ont été chassés.
Menace terroriste persistante
Des informations font état d'une infiltration d'éléments du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest) au sein de la population. Pas plus tard que ce week-end, un kamikaze s'est fait exploser près d'une position de l'armée française à Ménaka sans faire de victimes. Pour Bert Koenders, le chef de la Minusma, l'aide d'un pays comme l'Allemagne sera déterminante dans le renforcement des services de sécurité maliens. L'Allemagne est déjà engagée au Mali avec des appareils Transall à des fins logistiques. Bert Koenders :
«Nous avons besoin de l'engagement de l'Europe et de l'Allemagne au Mali. Cela peut prendre différentes formes, il appartient au gouvernement allemand de décider. La deuxième chose concernant l'engagement de l'Allemagne : je voudrais espérer que la contribution donnée actuellement en matière de transport va se poursuivre. Nous avons aussi besoin formation en génie militaire et éventuellement dans le domaine médical.»
Plaidoyer pour plus d'engagement
A Berlin, le chef de la Minusma entend appuyer son plaidoyer en mettant en avant l'intérêt que revêt, pour l'Allemagne, la contribution qui lui est demandée au Mali :
«Vous savez, si vous regardez sur une carte, le Mali apparaît ausi grand que l'Allemagne, le Royaume uni et la France réunis. Vous vous rendez compte que sans aide, on ne peut rien faire ! Et le Mali n'est pas loin de l'Europe. Le problème des migrations, de l'extrémisme... l'insécurité et le terrorisme sont des choses qui concernent directement l'Europe et l'Allemagne.»
A Berlin, le chef de la Minusma devrait notamment rencontrer le ministre de la coopération, Dirk Niebel.