De nouvelles mesures restrictives en vue en Afrique du sud
6 janvier 2021L’Afrique du sud est de loin de le pays africain le plus touché avec 1,13 million de personnes infectées depuis le début de la pandémie et 34.000 morts pour une population de 60 millions d’habitant.
La variante sud-africaine du coronavirus, identifiée il y a un mois, est beaucoup plus contagieuse. Il n’y a pas de preuve toutefois qu’elle provoque une maladie plus grave. Pas de preuve non plus pour l’instant qu’elle affecte plus les jeunes.
Il semble que ce soit surtout les fêtes de fin de l’année académique qui expliquent que beaucoup de jeunes ont été contaminés en décembre.
Des inquiétudes
Parmi eux, Lindoh Ndlovu, une étudiante, actuellement en quarantaine chez elle, dans le township Alexandra à Johannesburg. Elle ne souffre pas de symptômes sévères. Mais elle est néanmoins inquiète.
"Je suis très inquiète parce que dans mon quartier, les gens ne prennent pas de précautions. Ils ne portent pas de masques, ils ne le prennent pas au sérieux. Avec la deuxième vague, cela devient grave mais les gens ne le prennent toujours pas au sérieux, surtout les jeunes. Quand ils parlent du virus, ils disent qu’ils n’y croient pas, qu’ils ne croient pas au vaccin. Ils font des blagues dessus. Pourtant, s’il existe un vaccin qui peut sauver le pays, je ne vois pas pourquoi il faudrait le refuser. Moi, je me ferai vacciner. Bref, j’ai peur que le virus se propage dans tout le pays, qu’on ne pourra pas retourner à l’université et qu’on devra continuer à étudier sur internet."
L’initiative Covax
Les premiers vaccins devraient arriver en Afrique du sud d’ici deux à quatre mois, dans le cadre de l’initiative multilatérale Covax. Le pays va recevoir six millions de doses. Mais c’est très insuffisant, alors que l'Afrique du sud a besoin d’au moins 40 millions de doses pour remplir son objectif de vacciner deux tiers de la population cette année.
Le gouvernement vient seulement d’entamer des négociations avec les producteurs de vaccin, notamment AstraZeneca qui a été testé en Afrique du Sud.
Les critiques sont nombreuses sur la lenteur du gouvernement sud-africain alors que d’autres pays à revenus moyens, comme la Colombie ou le Kenya, se sont déjà procurés des vaccins. En attendant, le personnel médical fait les frais de cette impréparation.