L’actualité africaine commentée dans la presse allemande
4 octobre 2019À moto sur le front d’Ebola en RDC. C’est ce qu’a titré la tageszeitung de Berlin pour illustrer l’histoire de Josué Kakule. Un jeune homme qui ne croyait pas à la réalité de l’épidémie Ebola - jusqu'à ce qu'il tombe lui-même malade.
Désormais guéri, le pasteur protestant de Beni sensibilise les populations sur la maladie. Mais pas seulement les populations : "Chers collègues, ne nous leurrons pas. Ebola est une réalité et j'ai payé le prix. J'étais un des plus fervents pourfendeurs de l’épidémie jusqu'à ce que je sois moi-même victime. Alors arrêtons !", a déclaré Josué Kakule à l’endroit de ses collègues pasteurs, lors d’une réunion, rapporte la taz.
La maladie est considérée comme une malédiction dans l’est du Congo. Pour le pasteur Kakule, au lieu d’organiser des prières avec les malades, il serait préférable de les envoyer en centre de traitement.
Permis de tuer
Pouvons-nous les tuer maintenant ? Une question pertinente posée par Die Zeit par rapport à la réouverture de la chasse aux éléphants au Botswana. Pourtant, rappelle le journal, aucun autre pays africain n'a combattu avec autant de succès pendant des décennies le braconnage que le Botswana.
Les éléphants étaient alors menacés de disparition dans le pays à cause de ce phénomène. Ironie du sort, la chasse aux éléphants est à nouveau permise au Botswana. Mais pas pour de mauvaises raisons, relève le quotidien de Berlin.
Avec son poids pouvant atteindre dix tonnes et ses quatre mètres de hauteur, un éléphant ressemble à un vestige de la préhistoire, et il en est bien ainsi. Un animal puissant mais à la fois très vulnérable.
Il ramasse tout sur son passage, détruit les champs des paysans et son nombre élevé, constitue une menace pour la biodiversité. Certaines espèces de végétation ne résistent pas au passage des pachydermes. Aucun pays au monde n’a autant d’éléphants que le Botswana, soit environ 135 000.
D’après le quotidien, il arrive souvent qu'un troupeau d'éléphants mange toute la récolte d’un champ en quelques heures. Le travail d'un an ou plus. Or peu d'agriculteurs peuvent se permettre une clôture électrique de leurs plantations.
Certains tentent de protéger leurs champs avec de la poudre de chili, comme le recommandent les autorités, mais cela reste peu efficace. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de réduire le nombre des éléphants en autorisant leur chasse.
La forêt de l’espoir
Un autre fait a été commenté par la Berliner Zeitung. C’est l’histoire de la forêt de Gishwati au Rwanda. Elle était encore dense il y a 50 ans. Mais entretemps, elle a été presque détruite pour laisser place à l'homme et à l'agriculture.
Plus de 90% de sa superficie a été coupée. Mais aujourd'hui, la forêt pousse de nouveau. C’est la forêt de l’espoir, selon le quotidien berlinois, qui note que son histoire est celle de la réconciliation de l'homme et de la nature.