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La Commission européenne approuvée à une large majorité

27 novembre 2019

Avec 461 voix pour, 157 contre et seulement 89 abstentions, les députés européens ont approuvé la nouvelle Commission de l'Union. Un bon signe pour l'Allemande Ursula von der Leyen la patronne de l'Exécutif de l'UE.

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Sitzung Europäisches Parlament - Wahl EU-Kommission Ursula von der Leyen
Ursulla von der Leyen est la première femme à occuper le poste de Commissaire de l'Union européenneImage : Reuters/V. Kessler

Ursula von der Leyen : "Nous devons faire la différence"

26 commissaires dont douze femmes et quatorze hommes : la Commission européenne, l'organe exécutif de l'Union européenne, a désormais la voie libre pour son entrée en fonction.

461 voix pour, 157 contre et seulement 89 abstentions : c'est donc à une large majorité que les eurodéputés ont approuvé la nouvelle Commission qui doit conduire les affaires de l'Union européenne pour les cinq années à venir. Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne veut développer le numérique et surtout lutter contre le changement climatique. "Il y a des millions d'Européens qui s'engagent parce que c'est la bonne chose à faire", se réjouit-elle dans une allocution avant le vote des députés.

Créer la différence

"Il y a ceux qui sortent dans la rue mais aussi changent leur style de vie pour protéger le climat. Des gens qui veulent faire la différence. Nous aussi : Parlement, Conseil et Commission, nous devons faire la différence", a aussi martelé l'ancienne ministre allemande de la Défense avant d'appeler les Européens à se mettre "au travail afin de pouvoir dire dans 30 ans également vive l'Europe, es lebe Europa, long life Europe !".

L'action de l'Union européenne a été bloquée ces dernières années par les débats sur la dette, la politique migratoire ou encore le Brexit. La nouvelle équipe aura donc à cœur de reprendre l'initiative sur des projets ambitieux. Mais la marge de manœuvre de l'exécutif bruxellois est encore loin d'être assurée avec un Brexit toujours en cours et une mise en place laborieuse qui fragilise sa légitimité.

En effet, trois commissaires ont été refusés par le Parlement européen, dont celui de la France.

 

Ska Keller
La députée européenne Ska Keller Image : Jean-Christophe Verhaegen

Des voix discordantes

Si la nouvelle commission a bénéficié d'un large vote, certains eurodéputés ont réitéré leur doute sur certaines nominations.

Ainsi, le nouveau commissaire à l'Elargissement de l'Union européenne, le Hongrois Oliver Varhelyi, est critiqué pour les atteintes à la démocratie dans son pays. Le Français Thierry Breton, commissaire en charge du Marché intérieur, est aussi critiqué pour de possibles conflits d'intérêts. Celui-ci est en effet également en charge de l'économie numérique alors que le groupe informatique Atos, dont il était le PDG, est un des plus gros opérateurs dans ce domaine.

L'eurodéputée Ska Keller du parti des Verts soutient "qu'il y a un conflit d'intérêt inhérent à son portefeuille et cela représente un véritable problème. Le département de l'économie numérique aurait dû lui être retiré. Nous, les Verts, sommes contre ce conflit d'intérêt qui risque de salir la réputation de l'UE et de ses institutions".

Il n'y a en revanche pas de représentant britannique au sein de la nouvelle Commission européenne en raison du Brexit prévu le 31 janvier. Londres a refusé de proposer un nom avant les élections anticipées du 12 décembre.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum