La grogne des étudiants à Lomé se poursuit
26 juin 2017Les étudiants de l’Université de Lomé réclament une amélioration de leurs conditions de vie et d’études sur le campus de l’Université de Lomé. Ils exigent particulièrement l’accès gratuit et illimité à une connexion wifi.
Des revendications que comprend le Directeur de la publication du journal "Nouvelle Opinion". Tchagnao Arimiyao condamne cependant l’usage de la violence et s'adresse directement aux étudiants: "Vous voulez qu’on vous construise de nouveaux amphithéâtres, mais malheureusement, vous vous y prenez mal. Vous cassez le peu que vous avez", ajoute-t-il. "Vous voulez qu’on électrifie l’université mais les quelques ampoules électriques qui sont là, vous les cassez. Vous voulez que la restauration soit beaucoup plus décente, vous voulez qu’on ait des bus pour que les gens se déplacent décemment, vous trouvez que l’état a raison quand même de sévir et d’amener la discipline à régner au sein de l’université. Parce que, l’avenir du Togo de demain, c’est justement ces étudiants-là qui sont appelés à le construire."
Reprendre le dialogue
Les autorités universitaires togolaises avouent comprendre, elles aussi, les revendications de leurs étudiants. Même si elles déplorent que ces derniers n’aient toujours pas déposé officiellement leur plateforme revendicative.
Akoda Ayéwoadan, directeur des prestations de service à l’Université de Lomé, explique que son institution "ne peut pas être ravie de voir ces étudiants en prison. Les étudiants de l’université de Lomé doivent être à l’université, dans un cadre où on débat de façon contradictoire."
Et il ajoute: "Je dirais qu’il y a eu beaucoup de malentendus avec certains de nos étudiants. L’important pour nous aujourd’hui, c’est que tout le monde s'assied et qu’on recommence à discuter, pour trouver les solutions ensemble et avancer ensemble."
Créée le 14 septembre 1970, l’Université de Lomé, n’est plus adaptée aux besoins actuels des étudiants. Ceux-ci critiquent l'exigüité des amphithéâtres, la surpopulation, les enseignants peu conformes aux critères en vigueur dans d'autres universités africaines. D’où les grèves perlées qui l’affectent régulièrement.