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"La Cédéao n'a pas intérêt à ce que le Mali sombre"

La rédaction francophone | Avec agences
18 septembre 2020

Dans une interview avec l’agence KNA, Raoul Bagopha de l’ONG allemande Misereor estime que la Cédéao joue un jeu dangereux.

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Pandémie oblige, les réunions des dirigeants de la Cédéao se font par visioconférence
Pandémie oblige, les réunions des dirigeants de la Cédéao se font par visioconférenceImage : Reuters/Ecowas

Au Mali, la junte militaire reste sous pression de la Cédéao quant à l'organisation de la transition et la présidence d'un gouvernement transitoire qui serait confiée à un civil ou un militaire. Le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), fondé par les militaires putschistes, a rappelé qu'il souhaite que cette transition soit dirigée par un militaire tandis que la Cédéao menace de durcir son embargo si ce n'est pas un civil.

Pour Raoul Bagopha, le représentant local de l’ONG allemande Misereor et interrogé par l’agence de presse catholique KNA, les pressions de la Cédéao et la fermeture des frontières constituent un véritable problème pour les Maliens, que ce soit au niveau économique ou sécuritaire.

Ecoutez l'interview de Raoul Bagopha de l’ONG allemande Misereor

Des dirigeants de qualité

De même, ajoute-t-il, les militaires semblent encore bénéficier du soutien du peuple et cette question d’un pouvoir civil ou militaire importe peu, tant les populations seraient avant tout désireuses d’avoir des dirigeants de qualité.

Enfin, si les autorités religieuses continuent de jouer un rôle central dans la crise politique au Mali, Raoul Bagopha estime qu’elles se montrent plus discrètes car désillusionnées par l’absence de mise en œuvre des accords précédents, comme l’Accord d’Alger signé en 2015.