Journée ville morte relativement respectée au Sud-Kivu
2 août 2017Selon le président du bureau de coordination de la société civile, cette ville morte est une réponse à la répression par les forces de police de la marche pacifique du Sud-Kivu, le 31 juillet dernier, qui a fait une dizaine de blessés, dont certains par balle.
Les activités ont tourné au ralenti ce 2 août à Bukavu. La plus grande partie des commerces, banques et pharmacies n’ont pas ouvert. Certaines stations de vente de carburant ont ouvert, d’autres pas. Mais contrairement aux petits marchés de Nyawera, Nguba et Feu Rouge qui étaient bien fournis dans l’après-midi, le grand marché de Kadutu et les étalages de "Chez baba chingazi", deux points de vente stratégiques de la ville, étaient vides.
Plusieurs administrations ont ouvert et certaines entreprises privées se sont réservé le droit d’ouvrir leur porte. Jacques Cirimwami, habitant de Bukavu, explique qu'il est resté chez lui en raison "du manque d'alternance."
Le président du bureau de coordination de la société civile, Patient Bashombe, exige lui que justice soit faite contre ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur les manifestants.
Des manifestations déjà réprimées
Le 31 juillet dernier, la police a tiré à balles réelles sur la marche de la coalition "Société civile, acteurs politiques de l’opposition et mouvements citoyens" qui réclamaient à la CENI, la commission électorale, un calendrier électoral et des élections avant fin 2017.
La société civile du sud Kivu suspend toute collaboration avec les autorités provinciales et municipales et annonce le dépôt de son mémorandum ce 3 août 2017 à la commission électorale nationale indépendante, telle que initialement prévu le 31 juillet.
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