Journée mondiale de la radio : sur les ondes à Abidjan
13 février 2019Nous sommes dans les studios de radio Nostalgie Abidjan. Ici, tous les soirs entre 18 et 20 heures, Yanick Tossa et ses chroniqueurs croquent l’actualité en imitant plusieurs chefs d’Etats africain.
Yannick, l’animateur vedette de la station, avoue qu'il est venu à la radio car c'est un secteur qui offre des emplois, beaucoup plus que la télévision. "A la base je n’ai pas choisi, explique-t-il. Pour l’instant, je fais de la radio, j’ai des émissions ici. Je ferai peut-être de la télévision plus tard."
Même constat avec les chroniqueurs de radio Nostalgie qui ont choisi la radio par opportunisme professionnel. Mais aussi pour la liberté de ton qu’elle leur apporte. "Nous ne sommes pas censuré du tout, affirme Yanick Tossa. On ne s’autocensure pas par rapport à ce que tel chef d’Etat pourrait dire à un tel autre.’’
Informations, religion, musique
Avec l’avènement des smartphones, les postes de radio sont en voie de disparition à Abidjan. Les auditeurs interrogés ont tous un dénominateur commun : ils écoutent la radio sur leur téléphone portable. Leurs goûts restent en revanche variés. "La radio c’est essentiellement pour les informations", raconte cet homme, qui dit écouter e voiture ou sur smartphone. D'autres s'en servent pour écouter les programmes religieux, comme cette adolescente, qui écoute la radio catholique. "J’écoute la radio sur mon smartphone. Je suis souvent la messe là-dessus parce que je n’ai vraiment pas le temps de me rendre à l’église."
Enfin, la musique est essentielle, comme pour ce jeune homme, pour qui "la radio me permet de me détendre et d’écouter certaines musiques que j’adore."
Au total c’est une quarantaine de stations de radio qui se partagent la bande FM pour la seule ville d’Abidjan, et environ 180 radios pour l’ensemble du pays contre seulement deux chaînes de télévisions.