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SportFrance

JO 2024 : Macron ne veut pas voir de drapeaux russes flotter

7 septembre 2023

Le président français souhaite néanmoins une réflexion au cas par cas pour les athlètes russes et biélorusses. Selon lui, certains sont peut-être victimes de leurs régimes respectifs.

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Une pancarte qui appelle au boycott des athlètes russes aux JO
Une manifestante à Cracovie (Pologne) tient une pancarte qui appelle au boycott des athlètes russes aux prochains JOImage : Artur Widak/NurPhoto/picture alliance

Alors que le comité international olympique continue de jouer la montre au sujet de la participation ou non des athlètes russes et biélorusses aux prochains JO, le président français est passé à l’offensive dans les colonnes du quotidien sportif l’Equipe. 

Si Emmanuel Macron a rappelé que ce n’est pas "au pays hôte de décider ce que le CIO doit faire", le chef de l'État a clairement affiché ses préférences lors de cette longue entrevue. 

"Évidemment, il ne peut pas y avoir de drapeau russe aux Jeux de Paris, je crois que ça fait consensus", a-t-il notamment déclaré en évoquant les crimes de guerre commis par l’armée russe en Ukraine. Un point sur lequel le CIO semble d’accord puisque Thomas Bach, son président, évoque depuis plusieurs mois une présence des athlètes mais sous drapeau neutre. 

Thomas Bach
Thomas Bach, le président du CIO, continue de jouer la montre quant à une participation des athlètes russes et biélorusses aux prochains JOImage : Laurent Gillieron/dpa/KEYSTONE/picture alliance

Une réflexion au cas par cas

Emmanuel Macron a aussi assuré que les Ukrainiens devaient être associés "à cette réflexion". Pour le président français, il est primordial que toute décision soit comprise par les Ukrainiens. En cela il se démarque de Thomas Bach, qui a plusieurs fois épinglé le régime ukrainien qu’il estime trop ferme à ce sujet. En juin dernier, il s’en était notamment pris au gouvernement ukrainien qui refuse d'inscrire ses athlètes dans certaines compétitions auxquelles des Russes et Biélorusses participent. 

Emmanuel Macron n’a toutefois pas complètement fermé la porte à une réflexion au cas par cas. "La vraie question que le monde olympique devra trancher, c'est quelle place donner à ces athlètes russes qui parfois se sont préparés toute une vie, et peuvent aussi être les victimes de ce régime", a-t-il avancé. 

Mais comment savoir quel athlète est victime du régime et qui le soutient ? Voilà toute la question à laquelle ni le président français ni le CIO ne semblent en mesure de répondre.