Italie : Giuseppe Conte reste aux manettes
29 août 2019C’est une défaite pour l’ancien ministre de l’intérieur Salvini qui s’est exprimé hier sur ce sujet :
"À l’évidence, ceux qui ont peur du vote peuvent fuir pour un mois, six mois voire une année, mais ils ne peuvent pas fuir pour toujours. Je me demande ce qu’ils peuvent offrir à l’Italie. La seule chose qu’ils ont en commun, selon moi, c’est la haine de la Ligue, la haine du premier parti italien qui a eu le courage, la force et l’honnêteté de remettre ses ministres dans les mains du peuple Italien en leur demandant d’être les seuls juges."
L'arroseur arrosé
Le 8 août dernier, Matteo Salvini réclamait des élections anticipées et son parti, la Ligue, déposait au Sénat une motion de défiance envers le Premier ministre.
À la suite de cet acte qualifié par M. Conte d´"irresponsable", la coalition bancale entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue éclate. Le 20 août, Giuseppe Conte démissionne. Deux jours plus tard, le président Sergio Matarella sommait les formations politique de s’entendre pour former une majorité. Dans le cas contraire les électeurs auraient dû retourner aux urnes. C’est ce que voulait Salvini depuis le début pour capitaliser sur son succès aux élections européennes.
Savlini évincé
Mais un nouveau rebondissement change la donne : après de longues tractations, le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles s’accordent sur un projet de coalition. Aujourd'hui, après que Matarella l'ait reconduit pour un nouveau mandat de Premier ministre, voici ce que M. Conte a déclaré :
"Le président de la République Sergio Matarella, que je remercie, m’a mandaté pour former un nouveau gouvernement. Ce que j’ai accepté sous certaines conditions. Aujourd’hui, je lancerai des consultations avec tous les groupes parlementaires et après cette confrontation, j’élaborerai un nouveau programme, avec toutes les forces politiques qui ont supporté ce nouveau projet."