IBK : "Je serai le président de tous les Maliens"
4 septembre 2018Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a prêté serment mardi à Bamako pour un second quinquennat. Boubou et bonnet blancs, "IBK", 73 ans, a lu le serment contenu dans la Constitution malienne devant la Cour suprême, au cours d'une cérémonie au Palais de la culture de Bamako, retransmise en direct sur la télévision publique ORTM. Dans son discours d’investiture, IBK a appelé les Maliens à l’unité et au rassemblement.
"Avec fierté et passion, j’ai dédié ma vie, mes combats mes rêves au Mali. Je serai le président de tous les Maliens. Je suis le président de tous les Maliens, de toutes les Maliennes et de tous les Maliens, des régions et de la diaspora. De tous ceux qui m’ont apporté leur suffrage, de tous ceux qui ont fait d’autres choix, de tous ceux qui ne se sont pas exprimés lors de l’élection présidentielle. Cette élection qui s’est déroulée dans la sérénité et dans la plus grande transparence n’est pas la victoire d’un Mali contre un autre. C’est la victoire de tous les Maliens. Selon l’esprit républicain qui doit tous nous animer. A un moment où notre pays fait face à de nombreux défis politiques, économiques et sociaux. En ces temps remplis d’incertitude et de doute, mais aussi d’espoir, l’unité de la nation n’est plus une option, elle est une priorité. Une urgence même. Elle est le ciment par lequel nous réussirons à élever les murs de la maison Mali, notre maison commune", a déclaré le président malien.
L'opposition refuse la main tendue
Le chef d'Etat malien a tendu "la main à tous ceux qui veulent que le Mali réussisse, sans exclusive aucune", en allusion à l'opposition dont le principal chef, son adversaire au second tour Soumaïla Cissé, n'a pas reconnu sa défaite.
Mais pour Ras Bath, animateur tonitruant et soutien de Soumaïla Cissé lors de la présidentielle, le pouvoir du président IBK reste "illégitime". Il refuse la main tendue d'IBK rejetant même l’idée d'un gouvernement de coalition. "Ce serait une sorte de partage du gâteau. IBK tend la main, c’est son droit le plus absolu (...) Mais est-ce qu’on aura, pour autant, régler les problèmes à la source ?", se demande-t-il.