Hassan Rohani, une chance à saisir
5 août 2013Lors de sa prestation de serment, le nouveau président iranien a promis un « gouvernement de l'espoir et de la sagesse », écrit la Süddeutsche Zeitung. Espérons pour le peuple iranien que Hassan Rohani tienne sa promesse notamment en ce qui concerne le dossier nucléaire. Tant que certaines questions à ce propos resteront ouvertes, Téhéran devra accepter de faire des concessions dans son programme d'enrichissement de l'uranium. C'est la seule possibilité pour établir une relation de confiance et permettre de redémarrer les négociations sur un pied d'égalité, comme le souhaite d'ailleurs l'Iran. Et c'est la seule possibilité pour le peuple iranien d'espérer une vie meilleure.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre plus pessimiste. Hassan Rohani ne pourra pas combler toutes les attentes de la communauté internationale, écrit le journal qui rappelle que, dans la hiérarchie du pouvoir iranien, le président n'arrive qu'en deuxième position, derrière le guide suprême Ali Khamenei. Malgré tout, Hassan Rohani représente une chance, pour le peuple iranien et pour l'Occident. Une chance qui ne se représentera probablement pas de sitôt.
Mugabe l'indéboulonnable
die Tageszeitung, commente pour sa part les résultats des élections générales au Zimbabwe. Non seulement Robert Mugabe est réélu pour cinq ans mais en plus son parti obtient un peu plus des deux-tiers des sièges au Parlement. Difficile d'imaginer pire situation. Tout le monde sait que ce scrutin est une farce mais personne n'agit concrètement. La communauté internationale n'a pas envie d'un Mugabe qui réendosse son rôle de victime des puissances impérialistes. Quant aux gouvernements africains, ils savent bien que demander au président zimbabwéen de respecter les principes de base de la démocratie c'est risquer de devoir les appliquer eux-mêmes. Les Zimbabwéens n'ont plus qu'à se demander comment ils vont faire pour vivre dans un pays qui va à partir de maintenant revenir en arrière pour ce qui est de l'Etat de droit, s'inquiète le journal.
L'Allemagne de l'Ouest et le dopage
Die Welt enfin s'intéresse à une étude menée par des historiens à Berlin sur le dopage durant la Guerre Froide. On savait depuis longtemps que l'Allemagne de l'Est était une adepte de cette pratique. On apprend qu'en Allemagne de l'Ouest aussi, elle était très répandue et plus que tolérée par l'Etat et ce, non pas seulement dans le but de concurrencer les athlètes est-allemands mais aussi et tout simplement pour gagner à tout prix. Le journal espère que les travaux des historiens – qui ne sont pas encore publiées – vont permettre de rouvrir ce chapitre douloureux et de tirer des conséquences utiles pour le sport de demain.