Guinée: nouvelle manifestation de l'opposition
20 juillet 2020La stratégie du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est de manifester dans les quartiers de Conakry.
Que ce soit dans les médias locaux ou sur les réseaux sociaux, la principale information qui circule concerne la manifestation de lundi (20.07.20). Chacun commente l’actualité à sa manière. Les responsables politiques font des déclarations et des contre-déclarations, tandis que les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé exigent cette fois-ci le départ de ce dernier.
"Nous sommes dans un vide constitutionnel; vous n’avez pas de constitution, votre fichier est totalement corrompu. De plus, la Cour constitutionnelle est totalement en déphasage avec les principes de droit, la Céni, c'est un autre problème encore. Elle se bouche les oreilles et fonce tête baissée, en soutenant que quoi qu’il en soit, les élections présidentielles seront organisées", affirme Bah Oury, le président de l'Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG).
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Anti-démocratique
La mouvance présidentielle qualifie ces déclarations de l’opposition d'"anti-démocratique", considérant ces manifestations comme étant un "non-évènement". Selon Souleymane Keita, député du RPG arc-en-ciel à l’Assemblée nationale, un président démocratiquement élu ne peut pas être chassé par un groupuscule. Selon lui, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est en perte de vitesse.
"Cette opposition s’illustre malheureusement dans la violence, parce que lorsqu'on demande aux concitoyens de manifester dans leurs quartiers, c’est une façon de semer le désordre partout. Je crois que les opposants doivent agir avec raison, parce que notre pays n’a pas besoin de trouble. Surtout à un moment où on se bat contre la pandémie de coronavirus. Nous faisons confiance aux services des forces de défense et de sécurité qui ont pour obligation de restaurer et de maintenir l’ordre social indispensable au mouvement de chacun et de tous", explique-t-il.
Pour rappel, ce genre de manifestations dans les quartiers avaient fait plusieurs morts en octobre 2019 ainsi que des dégâts importants à Conakry et dans d'autres villes de l’intérieur du pays. Certains citoyens affirment qu'ils resteront à la maison ce lundi par peur d’être attaqués par de jeunes manifestants.