Green Deal, pas gagné pour von der Leyen !
12 décembre 2019La présidente de la Commission européenne suscite de gros espoirs avec son plan de neutralité carbone à l'horizon 2050, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il tombe à pic à la fin de la conférence climatique internationale de Madrid. Avec un fonds spécial pour les plus vulnérables, il n'y aura pas de laissés pour compte dans ce plan qui fait de l'Union européenne une pionnière de la protection du climat.
Tout cela sonne bien même si les Verts se plaignent d'avoir proposé durant des années des idées similaires qui n'ont jamais été acceptées.
Le dernier mot aux Etats
Voilà justement ce qui fait penser au quotidien Die Welt que ”le vrai travail commence maintenant", passé l'instant des applaudissements venant des entreprises, opposants politiques et activistes écologiques.
De nouvelles lois doivent être adoptées pour que les Etats membres, à qui revient le dernier mot, intègrent la vision du "Green Deal”, le Pacte vert. Or, bien malin qui pourrait deviner quand cela se passera.
La vérité, selon Die Welt, est que la mise en œuvre du Plan vert demandera de l'argent, beaucoup d'argent.
Alors le journal Neues Deutschland voit une solution à travers la pression citoyenne qui doit augmenter. Autrement, redoute le quotidien, il serait illusoire de s'attendre à une synergie d'actions entre des Etats convaincus de l'urgence d'agir et d'autres qui considèrent que le réchauffement planétaire n'est qu'un épouvantail.
Des bénéfices dans le sang
Aussi épouvantable que cela puisse paraître, des entreprises européennes s'enrichissent avec la guerre au Yémen, s'alarme la Süddeustche Zeitung. Des usines telles que l'allemand Rheinmetall, le français Airbus ou encore le britannique BAE Systems vendent des armes à l'Arabie Saoudite qui dirige la coalition internationale contre la rébellion houthie au Yémen.
Il est question de millions d'euros empochés en contrepartie de matériels qui tuent les civils et détruisent les habitations.
Des défenseurs des droits de l'homme ont décidé de porter plainte devant la justice internationale. Pourtant, se désole le journal, l'enjeu derrière les exportations d'armement européen est bien plus les emplois à sauvegarder que la souffrance humaine dans des pays éloignés.