G5 Sahel, un sommet pour faire le point
15 février 2021Le président français Emmanuel Macron suivra le sommet du G5 Sahel de N'Djamena en visioconférence, officiellement en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. La France, qui mobilise plus de 5.000 soldats dans le cadre de son opération Barkhane, souhaite un engagement plus fort de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats sahéliens. Les présidents des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) sont eux présents à N'Djamena, la capitale tchadienne, ce lundi 15 et et mardi 16 février.
Outre les représentants des pays du Sahel et la France, d'autres partenaires internationaux devraient également participer au sommet qui a lieu un an après celui de Pau en France. Cette rencontre avait, devant la menace djihadiste, débouché sur un renforcement militaire dans la zone dite des "trois frontières" (Mali, Niger et Burkina) et l'envoi de 600 soldats français supplémentaires.
Si la France revendique quelques succès tactiques, les djihadistes continuent de mener des attaques dans la région. Ceci plus de huit ans après le début dans le Nord du Mali d'une crise sécuritaire qui continue à s'étendre dans la sous-région.
Selon Jean-Hervé Jézéquel, le directeur Sahel à l’International Crisis Group, si les opérations militaires ont pu "freiner ici et là" l'expansion des groupes jihadistes, ils "sont capables de faire le dos rond, contourner le dispositif et continuer" comme avant.
Il revient par ailleurs sur les enjeux du sommet de N’Djamena et la coopération entre la France et les Etats membres du G5 Sahel.
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Pour Laurent Bigot, ancien diplomate et ancien sous directeur du département Afrique de l'Ouest au ministère français des Affaires Étrangères, il faudrait que les pays sahéliens trouvent eux même les solutions aux problèmes dans la région car selon lui "ce n'est pas à la France de résoudre les problèmes au Sahel."