G20 : Agenda réaménagé
5 septembre 2013A l'ouverture du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, le président russe Vladimir Poutine a officiellement proposé ce jeudi que les participants discutent de la Syrie pendant un dîner. Le sommet devrait en principe servir à discuter des problèmes économiques actuels. Certains des pays émergents dont le Brésil et l'Inde sont par exemple plongés dans la crise depuis le mois dernier : crise provoquée par un départ massif des investisseurs attirés par une hausse des taux d'intérêt aux Etats-unis. Mais certains participants ont insisté pour que la question syrienne fasse partie des priorités.
Pression américaine
Les Etats-Unis et leurs alliés accusent le régime du président Bachar al Assad d'avoir fait usage d'armes chimiques et planifient des frappes ciblées destinées à punir le régime Assad. Une décision contestée par la Russie, soutien important de Damas . A Saint-Pétersbourg il est donc attendu que les deux camps s'affrontent. Barack Obama le président des Etats-Unis vient renforcé par le soutien du Sénat américain qui lui donne le feu vert pour agir. Washington montre une grande détermination à intervenir en Syrie, tel que l'a rappelé le secrétaire d'Etat à la défense Chuck Hagel mercredi :
« Le refus d'intervenir réduirait la crédibilité des Etats-Unis par rapport à ses engagements en matière sécuritaire et contre le programme nucléaire de l'Iran. La parole des Etats-Unis doit avoir une signification. C'est essentiel tant dans les relations internationales que dans les conventions avec les alliés. »
La menace d'une intervention n'empêche pas la poursuite des efforts diplomatiques. Les participants au sommet du G20 vont aussi s'efforcer d'accélérer la tenue d'une conférence de paix sur la Syrie dite conférence de Genève 2. Lakhdar Brahimi l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie est en Russie pour travailler en ce sens.