Fin de la visite de la procureure générale de la CPI en RDC
3 mai 2018La procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda a donc clôturé sa visite de trois jours en République démocratique du Congo. Pendant son séjour elle s'est entretenue avec le président Kabila, les ministres de la Justice et celui de la Défense, les membres de la société civile, des confessions religieuses et de l'opposition politique. Le sujet des entretiens s'est concentré sur les violences qui sévissent dans les cinq provinces du Kasaï, mais aussi au Kivu et a Kinshasa.
Mise en garde
À l'approche des élections, la Cour pénale internationale (CPI) a mis en garde les acteurs politiques de tout bord. Ils doivent s'abstenir d'actes de violence. "Il faut tout faire pour prévenir et éviter tout comportement de violences criminelles au statut de Rome", a dit Fatou Bensouda, ce jeudi a Kinshasa lors de sa conférence de presse mettant fin à sa visite de travail en RDC. "Il est impératif que toute action, sur tout le territoire, quel que soit l'auteur, la nature ou la forme, se déroule avec retenue et sens des responsabilités", insiste-t-elle.
La procureure générale de la CPI a fait savoir, en outre, qu'elle souhaite que la RDC continue à collaborer étroitement avec la CPI, car la situation au Kasaï, en 2016 et 2017, et tout ce qui se passe dans certaines parties de la RDC, préoccupe au premier chef ses services. C'est la raison pour laquelle elle a envoyé à plusieurs reprises des missions en RDC et tenu des réunions avec les autorités congolaises.
L'opposition souhaite d'autres enquêtes
Interrogé sur cette visite de Fatou Bensouda, le gouvernement congolais n'a pas souhaité réagir pour l'instant.
Fabrice Puela, l'un des membres de l'opposition qui a rencontré Fatou Bensouda estime lui que la CPI devrait se saisir des allégations de crimes commis en RDC. "Nous avons l'impression que la CPI n'est là que pour des cas qu'elle estime à son avantage", explique-t-il. "Les peuples voyait la CPI comme un bouclier pour empêcher les autorités congolaises de ne plus comettre des atrocités."
Fatou Bensouda avait annoncé en mars 2017 que la CPI était très préoccupée par les violences dans les cinq provinces qui constituent la région du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo.