1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

En RDC, les femmes largement sous-représentées en politique

Marcus Loika
20 novembre 2023

Dans la région de l'Ituri, le nombre de femmes candidates aux élections législatives et provinciales est en progression. Mais il reste encore beaucoup à faire.

https://p.dw.com/p/4ZEcZ
Le Parlement congolais lors d'un discours de Félix Tshisekedi
Une cinquantaine de femmes à peine siègent à l'Assemblée nationale congolaiseImage : Presse- und Kommunikationsdienst der Präsidentschaft der DR Kongo

Jeanine Makusi est l'une des candidates à la députation provinciale à Djugu, un des cinq territoires de la province de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo. Le scrutin doit se dérouler le 20 décembre prochain, en même temps que la présidentielle et les législatives.

Touchée par la situation des femmes de sa région, elle garantit de parler et d'agir en leur nom. Jeanine Makusi estime que "la femme doit nécessairement être parmi les décideurs, surtout que la femme est la première victime lors des conflits armés ici en Ituri et spécialement à Djugu, voilà la cause qui m'a motivée en tant que femme pour postuler."

Etre mieux représentées

Mais les problèmes des femmes sont également l'affaire des hommes, rétorque de son côté Placide Ucircan, un autre candidat à cette course électorale. "Les violences faites aux femmes est un problème qui me touche également, assure-t-il. Les femmes nous tiennent à cœur, dans nos projets et dans tout ce que nous allons faire dans la société". 

Ecoutez le reportage à Bunia...

Les femmes sont les mieux placées pour se défendre elles-mêmes, estime pour sa part Jean-Marc Mazio, un expert en questions de genre en Ituri. Selon lui, "la femme politique parle mieux des questions féminines que les hommes parce qu’elle connait les difficultés qu’elle rencontre. Elle sait ce que les femmes traversent dans la société."

Une question d’équilibre

Pour la coordinatrice de la Dynamique nationale des femmes en Ituri, les femmes étaient quasi absentes dans les institutions du pays au cours des échéances électorales passées et il est temps que cela cesse.

"Ce n’est pas normal qu’on ait une assemblée provinciale avec 48 députés où ne siègent que trois femmes. Au niveau national, nous n’avons que deux femmes députées qui nous représentent. C’est un déséquilibre qu’il faut corriger", se désole-t-elle.

Marcus Loika Korrespondant