Ebola : un quatrième plan stratégique de riposte pour la RDC
9 juillet 20192.300 cas sont actuellement confirmés. Ce nouveau plan qui s'étendra du mois de juillet au mois de décembre entend mettre l'accent sur la détection rapide des cas ainsi qu'un travail plus étroit avec les communautés.
Il y a peine quatre jours, le ministère congolais de la Santé congolais a affirmé que la barre des 1.600 décès a été franchie.
Une nouvelle victime a été signalée à Ariwara, dans l'Ituri, une zone frontalière avec l'Ouganda et le Soudan du Sud. Dans cette partie du pays, comme dans le Nord-Kivu, les mouvements de populations sont mal contrôlés.
Certaines personnes voyagent avec le virus, comme l'explique le docteur Harouna Djingarey, directeur de la lutte contre les épidémies en Afrique pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Il y a cette évolution avec des gens qui se déplacent malgré les efforts que nous menons. Des personnes se déplacent, elles évitent la vaccination et évitent aussi d'aller dans les centres de traitement à temps pour bénéficier de la vaccination ou du traitement. C'est pourquoi cette maladie passe d'une province à une autre, ou d'une ville à une autre. Nous avons entrepris un certain nombre d'efforts et chaque fois, nous adaptons nos stratégies. Ce qui a été payant à Beni puis à Katwa et Butembo c'est le dialogue communautaire, l'engagement des communautés ainsi que l'appropriation des mesures de lutte par les communautés", explique Dr. Djingarey.
L'appropriation des mesures de lutte par les communautés fait également partie des grands axes autour desquels va s'articuler le quatrième plan de riposte stratégique contre Ebola.
Prévu du mois de juillet au mois de décembre, ce dernier entend se démarquer des trois précédents plans, comme l'affirme le ministre de la Santé congolais, Oly Ilunga. "C'est un plan qui est basé sur les piliers classiques de la riposte de santé publique. A côté de cela, nous avons essayé d'intégrer une série de leçons apprises pour améliorer la coordination entre les différents acteurs de la riposte. La principale particularité de ce plan sera d'être un plan davantage basé sur la redevabilité, on doit davantage mesurer la performance de nos activités", souligne le ministre de la Santé.
En attendant la mise en œuvre effective de ce plan de riposte, les professionnels de la santé continuent de lutter sur le terrain contre Ebola, dont la présence a été déclarée depuis bientôt un an, en août 2018, au Kivu.