Ebola dans les médias africains

Au Nigeria, les médias disent éviter toute exagération, en essayant d’informer objectivement. Musa Makarfi, journaliste à la télévision nigériane : « Nous rapportons les faits en faisant la Une de notre journal là-dessus. Et cela dans le but de secouer les gens afin qu'ils se rendent compte que ça n'arrive pas qu'aux autres et que tous, nous devons contribuer à interrompre la chaîne de transmission du virus. »

Dans un pays comme le Burkina Faso qui n'est pas touché par le virus, les journalistes s'intéressent aussi au sujet. Ange Gabriel Kambou, journaliste indépendant et web activiste du web :

« Les médias avaient déjà devancé les mesures gouvernementales. Les journaux comme L'Observateur Paalga en ont fait leur éditorial. Ils écrivent essentiellement sur la dangerosité de la maladie, sur ses modes de transmission, comment l'éviter; ils dénoncent aussi souvent la passivité des gouvernements africains. Lorsque les auditeurs appellent, ils se plaignent également de cette passivité. Et ces deux derniers jours avec le décès d'un Burkinabè au Ghana, apparemment dû à Ebola, les mesures prises par le gouvernement sont relayées aussi bien sur les radios que dans la presse écrite ou les réseaux sociaux. Il s'agit avant tout de partager des informations sur les manières de se protéger contre le virus Ebola. »

Concernant le virus Ebola et le rôle des médias, retrouvez aussi ci-dessous l'analyse d'Aliou Barry. Il coordonne les organisations de la société civile des pays francophones pour l’intégrité et le développement.