Du soutien pour les réfugiés syriens
18 mars 2020"Personne ne peut survivre sur le terrain avec ces attaques barbares. Personne ne peut y survivre. Tout le monde doit partir, tout le monde doit être déplacé, parce que si quelqu'un reste, il ne sera pas épargné. C'est la destruction, la destruction massive" ce témoignage d’Abdullah Alhassan, victime d'une mine antipersonnelle, illustre à quel point la situation à Idleb, dernier bastion rebelle en Syrie, est dramatique.
Près d'un million de personnes ont fui les combats dans la région depuis la reprise en décembre d'une offensive du régime pour reprendre la province.
Une trêve, conclu par la Russie, allié du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, a permis un arrêt de l'offensive conduite par Ankara pour reprendre la région d'Idleb qui abrite quelque trois millions de personnes.
Une situation qui reste tendue
Le sujet a été ainsi abordé lors d’une réunion entre la Turquie, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. A cette occasion, Berlin a annoncé vouloir aider financièrement les déplacés, comme l’a précisé la chancelière Angela Merkel "l'Allemagne a mis 125 millions d'euros à disposition pour l'aide humanitaire. Cette aide doit maintenant parvenir rapidement aux populations. Nous avons salué le cessez-le-feu temporaire. Le président turc a rendu compte des patrouilles près d'Idleb. Nous avons travaillé pour renforcer le processus politique en Syrie. Il a également été question de l'Otan. Le président turc a souligné l'importance de l'adhésion de la Turquie à l'Otan".
La Turquie, qui accueille près de quatre millions de réfugiés, en majorité syriens, avait ouvert fin février sa frontière avec l'Europe pour permettre aux migrants de passer.
Cette décision a provoqué un afflux à la frontière grecque et des tensions politiques entre Ankara et l'Union européenne. La guerre en Syrie, quant à elle, a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.