"Du populisme pur et dur"
22 août 2017Il faut fermer la route de la Méditerranée et renvoyer tous les réfugiés dans leurs pays. Voici la réponse que les chefs de file de l'AfD apportent à la question complexe de la migration. "Du populisme pur et dur", affirme la Neue Osnabrücker Zeitung. Les choses sont loin d'être si simples. Le quotidien d'Osnabrück prend l'exemple de la Libye où sévit une guerre civile dans laquelle deux gouvernements ainsi que des milices luttent pour le pouvoir. En Libye, les réfugiés sont enfermés dans des camps d'internement que le ministère allemand des Affaires étrangères compare aux camps de concentration nazis. La solution de l'Alternative pour l'Allemagne est donc inhumaine.
Pour marquer le début de la phase-clé de la campagne électorale, l'AfD nous ressert son concept de politique d'asile et de développement, constate la Frankfurter Rundschau. Mais le parti de la droite populiste se doute bien que son thème de predilection a perdu de son charme. Plus personne ne parle des réfugiés.
Alors l'AfD tente de remettre ce sujet au goût du jour: le parti parle d'un afflux massif de migrants africains qui menace l'Allemagne, il affirme que la situation va bientôt empirer. Autant d'arguments qui vont peut-être mobiliser le noyau dur de ses partisans. Mais ça s'arrêtera là, prédit le quotidien de Francfort.
L'époque où l'AfD obtenait plus de 10% des voix aux élections est révolue, peut-on lire dans la Mitteldeutsche Zeitung. La politique migratoire n'est plus au coeur des débats. Alors l'Alternative pour l'Allemagne tente désespérément de reconquérir les électeurs avec un mélange de faux arguments et de prétextes humanitaires.
La tageszeitung prône une sortie de l'escalade de la violence entre Washington et Pyongyang
Depuis hier, les États-Unis et la Corée du Sud mènent des exercices militaires conjoints. Il est compréhensible, commente la taz, que le régime communiste se sente menacé par les activités militaires américaines au sud.
Une politique intelligente consisterait à désamorcer la spirale de la violence plutôt qu'à l'entretenir ainsi. Séoul et Washington pourraient suspendre ces manoeuvres pour un certain temps. Mais, précise la taz, il ne faudrait pas qu'une désescalade soit interprétée comme une récompense des menaces proférées par le Nord. Ce pourrait être l'occasion pour le président sud-coréen récemment élu de prendre un nouveau départ.