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Les petites entreprises absentes de la "DRC Mining Week"

Lilas Nyota
14 juin 2024

Malgré les pressions du gouvernement congolais, les petites entreprises du secteur minier peinent à s'imposer face aux firmes internationales.

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Vue générale de la mine Tenke Fungurume dans le sud-est de la République démocratique du Congo
L'exploitation des mines au Congo restent l'affaire des grandes entreprises internationalesImage : Emmet Livingstone/AFP/Getty Images

Les portes de la "DRC Mining Week", grand rendez-vous économique autour des mines, se referment ce vendredi 14 juin à Lubumbashi, en République démocratique du Congo. L'évènement se tenait cette année dans un contexte où le gouvernement congolais fait pression sur les firmes internationales pour que celles-ci travaillent plus avec des sous-traitants locaux, afin de créer des emplois sur place. Mais peu de petites et moyennes entreprises congolaises étaient présentes sur place.

En cause d'abord : le prix des stands. Il était fixé à 4.000 dollars. Mais cela n'explique pas tout. La frilosité des grandes entreprises internationales à travaillers avec des entreprises congolaises est aussi en cause. "Glencor, veut travailler avec des gens sérieux", glisse Thierry Monga, directeur général de Thiermar Company, une entreprise sous-traitante évoluant dans la logistique, parmi les rares entreprises privées tenues par des congolais à avoir un stand sur place. L'homme raconte qu'il faut plusieurs années pour gagner la confiance des entreprises.

Problème de financement

Croisé sur le salon, Christian Baraka, propriétaire d'une entreprise qui fait la sous-traitance dans le secteur pétrolier, vient lui de gagner un marché. "Aujourd'hui on peut espérer avoir des Congolais millionnaires", confie-t-il.

Coté politique, le directeur général de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans les secteurs privés, Miguel Kashal, a récemment demandé à ce que toutes les entreprises soient obligées de publier leurs offres de service pour donner la chance aux entrepreneurs congolais dans l'acquisition des marchés. Mais cela ne pourra pas régler les problèmes de fond. "Une loi a été votée, des mesures d'accompagnement ont été prises, mais il reste toujours la question du financement", réagit Eric lwamba, directeur général de la société minière congolaise Simco.