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Des cadres maliens accusés de freiner l'Accord d'Alger

14 août 2020

Des experts de l'Onu accusent de hauts responsables maliens de l'armée et des services de renseignements de compromettre l'application de l'Accord de paix d'Alger.

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Poignée de mains pour saluer l'Accord d'Alger de 2015
Poignée de mains pour saluer l'Accord d'Alger de 2015Image : Farouk Batiche/AFP/Getty Images

Le rapport est révélé par l’Agence France Presse. Un rapport qui aurait été remis au Conseil de sécurité de l'Onu le 7 août dernier et dans lequel des responsables maliens, dont de hauts gardés de l’armée et des services de renseignements, seraient  épinglés.  

Ils seraient notamment accusés de menacer et de retarder l'application de l'Accord de paix d'Alger. Nommément cité : l'ancien chef d'état-major de l'armée de terre, le général Keba Sangaré.  

L'attaque d'Ogossagou

Le général Keba Sangaré est désigné pour son rôle dans l'attaque en février dernier d'Ogossagou, un village peul du centre du pays. L'armée déployée dans Ogossagou, après une première attaque qui avait fait officiellement 160 morts en mars 2019, est critiquée pour avoir quitté cette même région quelques heures avant une seconde attaque, le 14 février.

Boubacar Salif Traoré est spécialiste des questions de sécurité et pour lui, la mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger est dans l'impasse.

"Il n’y a pas d’avancée significative dans l’application de l'accord d'Alger" (Boubacar Salif Traoré, spécialiste en sécurité)

Les responsables maliens, qui ont "menacé et retardé" l'application de l'accord, devraient selon les experts être "tenus responsables" par le Comité de sanctions de l'Onu, qui doit se réunir prochainement.
 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle