Des médecins pour soigner les yeux face à Ebola en RDC
3 avril 2019L'épidémie d'Ebola continue de sévir dans le nord-est de la République démocratique du Congo et le cap des 1.000 cas a été franchi officiellement le 23 février dernier. De nouveaux cas ont aussi été signalés à Beni et Butembo. Pour tenter de faire face aux conséquences néfastes de la maladie, une équipe des trois chercheurs ophtalmologistes américains est venue soigner les séquelles visuelles d'Ebola récemment. Certains malades guéris souffrent en effet de graves problèmes oculaires.
Surveillance sur le long terme
Ces complications, qui se manifestent chez le malade guéri d'Ebola sous forme de cataractes et d'une réduction de la vision, apparaissent souvent tard. "En Afrique de l'ouest, on a constaté que la proportion des survivants qui développent, par exemple, des inflammations au niveau de l'œil augmente avec le temps", explique Jean-Claude Mwanza, un ophtalmologiste américain de Caroline du Nord. Il recommande ainsi un suivi des personnes guéries sur le long terme.
Formations pour les médecins congolais
Pour ce faire, des médecins congolais ont été formés dans les cliniques universitaires de Kinshasa. "On a eu une formation sur la prise en charge et nous allons répercuter cette formation sur nos collègues ophtalmologues qui sont ici", explique Joseph Kelekele, ophtalmologiste des cliniques universitaires de Kinshasa et bénéficiaires de la formation délivrés par les médecins américains.
Prise de conscience à Beni
En attendant sur place, l'objectif principal reste d'endiguer Ebola, qui continue de progresser en dépit des efforts des autorités sanitaires congolaises, épaulées par l'OMS ou des organisations comme Médecins sans frontières. Le nombre élevé des nouveaux cas confirmés enregistré ces derniers temps seraient la conséquence des attaques répétées contre les centres de traitement à Butembo.
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Les habitants de Beni ville ainsi que le territoire qui porte le même nom ont, pour leur part, semble-t-il compris le danger que présente Ebola et l'importance de coopérer avec les équipes médicales. Une prise de conscience qui a réduit sensiblement la contagion dans la région de Beni, une évolution saluée par les responsables sanitaires.