Les "loups solitaires" et l'"Etat Islamique"
15 juin 2016
La Süddeutsche Zeitung écrit : "Ce qui relie les deux attentats est la légèreté avec laquelle la bannière de l'Etat Islamique est agitée. Les agresseurs utilisent le label de la milice terroriste pour donner plus de poids à leurs actions. Celui qui agit au nom d'une organisation considérée comme puissante et violente se fait plus grand qu'il n'est en réalité. Dans les milieux jihadistes, cette terreur de l'Etat Islamique a réussi à se présenter comme une mode perverse, une distinction recherchée que l'on peut se procurer en imitant le modèle original... C'est là un perfectionnement cynique de l'idée terroriste: elle se reproduit maintenant d'elle-même," relève le quotidien de Munich.
"Il y a des années déjà, rappelle la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung les experts anti-terroristes avaient estimé qu'il serait plus facile de combattre avec succès une organisation terroriste structurée que des cellules opérant indépendamment les unes des autres. Le massacre d'Orlando et le double meurtre près de Paris montrent une facette supplémentaire. Des individus isolés, qui se sont eux-mêmes radicalisés ou qui ont été endoctrinés par des imams jihadistes, décident d'un jour à l'autre, d'assassiner aveuglément des gens qu'ils qualifient de mécréants. C'est le cauchemar de tous les services de sécurité", souligne le quotidien de Francfort.
Autre thème : le renforcement militaire de l'Otan dans les pays est-européens
L'OTAN a décidé le déploiement dès 2017 de quatre bataillons de combat supplémentaires dans les pays baltes et en Pologne. Ainsi en ont décidé les ministres de la Défense de l'Alliance Atlantique qui continuent donc de renforcer la présence de leurs troupes aux portes de la Russie, relève la Frankfurter Rundschau. "Cela est en partie compréhensible. Car, depuis le début du conflit en Ukraine, nombreux sont les Européens de l'est, qui, des Etats baltes à la Roumanie, se sentent menacés par la Russie. Malgré cela, le bruit de bottes de l‘Alliance est le signe d'un manque de réflexion. Certes, avec sa politique agressive, le président russe ne facilite pas les choses aux partisans de la détente à l'ouest. Mais, argumente l'éditorialiste, sur le plan économique comme sécuritaire, les Européens profiteraient bien plus de relations normales avec leur grand voisin à l'est! "