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Des intellectuels africains appellent à la paix au Tigré

Georges Ibrahim Tounkara
30 août 2021

Une centaine d’intellectuels africains, dont Achille Mbembe, Souleymane Bachir Diagne et Mamadou Diouf, lancent un appel à une médiation dans le conflit au Tigré, en Ethiopie.

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Les forces armées tigréennes autoproclamées à Mekelle dans le Tigré le 29 juin 2021
Les forces armées tigréennes autoproclamées à Mekelle dans le Tigré le 29 juin 2021Image : DW

"Nous sommes profondément bouleversés par la guerre civile en cours en Éthiopie que certains qualifient de conflit interne régionalisé, étant donné le rôle joué par l’Érythrée dans ce conflit", écrivent ces intellectuels dans une lettre ouverte parue le 26 août dernier dans la revue African Arguments  et dans laquelle ils demandent une médiation rapide de l'Union africaine dans ce sanglant conflit.

Pour ces intellectuels, "L’Éthiopie est un pays majeur sur le continent, non seulement parce qu’elle a résisté avec succès à l’expansionnisme impérial européen, mais aussi parce qu’elle abrite le siège de l’Union africaine (UA), notre organisation intergouvernementale, dont nous déplorons le manque d’engagement effectif dans la résolution de la crise éthiopienne." 

"L'Ethiopie est un symbole pour toute l'Afrique", Professeur Mamadou Diouf (Université de Columbia)

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Au nombre des signataires de cet appel, on retrouve notamment Achille Mbembe, Souleymane Bachir Diagne, Felwine Sarr ou 

Mamadou Diouf de l’Université de Columbia aux Etats-Unis. Ce dernier nous explique le sens de leur intitiative. Pour écouter son interview, cliquer sur l'image ci-dessus.

Quant aux forces armées tigréennes autoproclamées, elles ont accusé dimanche, l'Union africaine de "partialité" à la suite de la désignation par l'organisation panafricaine de l'ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, comme médiateur dans la crise au Tigré.

"Il serait naïf de penser que cette mission puisse marcher", a affirmé sur Twitter le porte-parole forces armées tigréennes autoproclamées ,Getachew Reda. Selon lui, "Résoudre une crise requiert au moins la reconnaissance de l'existence, sinon de l'importance, d'un problème".

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Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle