CPI : Jean-Pierre Bemba acquitté en appel
8 juin 2018La chambre d'appel "annule la déclaration de culpabilité de Jean-Pierre Bemba" et "prononce l'acquittement de l'accusé car les sérieuses erreurs commises par la chambre de première instance font entièrement disparaître sa responsabilité pénale", a justifié la juge Christine van den Wyngaert.
La majorité des juges de la chambre d’appel a estimé que la chambre de première instance a commis des "erreurs" qui "ont sérieusement entaché" les conclusions.
Jean-Pierre Bemba reste en prison
Le leader du MLC, le Mouvement pour la libération du Congo, n’est pour autant libre de ses mouvements. Il restera encore en prison, puisqu’il est poursuivi dans l’affaire de subornation de témoins. Selon la Chambre d’appel de la CPI, il "demeurera en détention eu égard à une autre affaire dans laquelle il a été déclaré coupable d’atteintes à l’administration de la justice, dans l’attente d’une décision de la Chambre de première instance VII".
La Chambre d’appel demande cependant aux juges de première instance, "d'examiner d'urgence" une possible remise en liberté, estimant "qu’il n’y a pas lieu de le maintenir en détention". Une audience est déjà prévue, mardi 12 juin.
En attendant, cet acquittement va redessiner la carte politique en RDC, si Jean-Pierre Bemba décide de se présenter à l’élection présidentielle prévue théoriquement le 23 décembre 2018. C’est l’analyse de Bob Kabamba, professeur de science politique à l'université de Liège (ULG) et directeur de la Cellule d'appui politologue en Afrique centrale (CAPAC).
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