Coup d'envoi de la campagne électorale au Congo-Brazzaville
5 mars 2021Sept candidats sont en compétition dont le président sortant, Denis Sassou Nguesso, âgé de 77 ans et qui cumule 36 ans à la tête de son pays.
Mi-février, la Cour constitutionnelle du Congo-Brazzaville a rejeté la candidature d'un opposant, Michel Mboussi Ngouari.
Celui-ci est considéré comme un opposant modéré.
Six candidats vont donc affronter, le 21 mars, Denis Sassou Nguesso : Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2016, le député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, l'ancien officier de l'armée Albert Oniangué, l'inspecteur des douanes Anguios Nganguia Engambé, Dave Mafoula, sans étiquette politique, et l’ancien ministre des Finances, Mathias Dzon.
Scrutin sans enjeux
De nombreux analystes prédisent déjà la victoire du président sortant, Denis Sassou Nguesso. Car, expliquent-ils, le système électoral est verrouillé et contrôlé par le Parti congolais du travail.
Début février, la Conférence épiscopale du Congo a émis de "sérieuses réserves" sur l'organisation de ce scrutin présidentiel.
Parmi les problèmes soulevés par celle-ci se trouve la transparence du dépouillement des urnes, à cause notamment du couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19, et le fichier électoral qui n’aurait pas été "nettoyé".
À la tête du Congo-Brazzaville entre 1979 à 1992, Denis Sassou Nguesso avait été battu lors de la première élection pluraliste de 1992.
Un scrutin remporté à l’époque par Pascal Lissouba, décédé l’été dernier en France.
Le président congolais est revenu au pouvoir à l’issue de la guerre civile qui a déchiré le pays en 1997.
Depuis, il dirige de manière autocratique, réprimant et emprisonnant tous ceux qui s’opposent à lui et à son pouvoir.