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Allemagne : les candidats et candidates à la chancellerie

14 janvier 2025

En vue des législatives anticipées du 23 févier en Allemagne, plusieurs partis se sont réunis en congrès pour désigner leur prétendant(e) à la chancellerie.

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Le bâtiment de la chancellerie à Berlin
Le Parlement désigne par vote le ou la chancelièreImage : Hannes P Albert/dpa/picture alliance

La campagne électorale-éclair se poursuit en Allemagne pour les élections législatives anticipées du 23 févier. Plusieurs partis se sont réunis en congrès depuis le début du mois pour désigner leur candidat – ou candidate – à la chancellerie.

En Allemagne, c'est le Parlement, qui, une fois élu, désigne le ou la chancelière sur proposition du président fédéral. Dans la pratique, il s'agit en général de la tête de liste du parti arrivé en tête aux législatives, si son parti est capable de former autour de lui une coalition majoritaire.

Friedrich Merz à côté du chef de la CSU, Markus Söder
Friedrich Merz critique vivement la politique d'accueil des réfugiés en 2015, lorsque Angela Merkel avait dit "Nous pouvons y arriver" (Wir schaffen das)Image : Michael Kappeler/dpa/picture alliance

Le candidat des conservateurs de la CDU/CSU, actuellement dans l'opposition est Friedrich Merz. Très critique de la politique migratoire de l'ancienne chancelière de la CDU Angela Merkel, il prône des mesures drastiques, comme de limiter fortement l'accès à la nationalité allemande. Devançant l'économie, l'immigration est devenue le thème le plus important aux yeux des électeurs lors de cette campagne.

L'AfD deuxième dans les sondages

Un thème qui définit l'AfD, le parti d'extrême-droite, qui veut porter sa cheffe Alice Weidel à la chancellerie. Rhétorique anti-migrants virulente et radicale, favorable à un rapprochement avec la Russie, le parti bénéficie du soutien du milliardaire Elon Musk, qui a offert une tribune sur X à Alice Weidel la semaine dernière. L'AfD, bien qu'ancré depuis des années maintenant dans le paysage politique allemand, se présente comme un parti antisystème. Pour la députée Alice Weidel, la CDU est un "parti d'escrocs".

Alice Weidel lors du congrès de son parti
Alice Weidel bénéficie du soutien du milliardaire Elon MuskImage : Revierfoto/IMAGO

Arrivent ensuite les sociaux-démocrates du SPD et les Verts, très proches l'un de l'autre dans les sondages. Pour le SPD, malgré un moment de flottement après l'implosion du gouvernement, c'est bien Olaf Scholz qui veut briguer un nouveau mandat.

Son gouvernement multiplie les tours de vis sur l'immigration, Olaf Scholz ayant expliqué qu'il fallait "expulser massivement". S'il promet de continuer à soutenir l'Ukraine, il s'oppose à l'exigence de Donald Trump de voir les Etats membres de l'Otan accroître leurs dépenses de défense.

Par ailleurs, contrairement à ce qu'a promis Friedrich Merz à l'Ukraine, Olaf Scholz ne compte pas livrer de missiles longue portée à l'armée ukrainienne, par crainte d'étendre le conflit.

Robert Habeck lors d'une visite en Afrique du Sud
Lors des dernières élections, les Verts avaient misé sur Annalena Baerbock pour la chancellerie. Cette-fois, c'est Robert Habeck qui se retrouve sur le devant de la scène.Image : Bernd von Jutrczenka/dpa/picture alliance

Le rôle des plus petits partis

De leur côté, les Verts n'excluent pas une coalition avec les conservateurs. C'est l'actuel ministre de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, qui est le candidat officiel du parti écologiste. Au pouvoir avec le SPD et les libéraux depuis 2021, l'agenda écologique des Verts a été bousculé par la crise énergétique dû à la guerre en Ukraine. Le parti prône une ligne très centriste, comme sur l'immigration, où il reconnaît les craintes sur la question des réfugiés, tout en déplorant que les préjugés infondés sur l'immigration et alimentant les peurs se sont renforcés dans le pays.

Olaf Scholz célèbre les bras levés sa désignation comme candidat du SPD
Olaf Scholz vise un deuxième mandat de chancelier, mais les sondages sont très défavorables au SPDImage : JOHN MACDOUGALL/AFP

Enfin, trois partis se présentent avec des intentions de vote qui plafonnent autour de 5%. Il s'agit des libéraux du FDP, du parti de gauche Die Linke et du nouveau parti de gauche radicale BSW. En fonction des scores des unes et des autres, ces partis peuvent jouer un rôle important dans le jeu des alliances pour former une coalition majoritaire.

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais