1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

CAN 2021 : la Covid-19, un véritable handicap sportif

Noël Tadégnon
24 janvier 2022

Depuis le début de la compétition, le virus a contaminé de nombreux joueurs. Les équipes, dont les Comores aujourd'hui, doivent donc apprendre à faire avec.

https://p.dw.com/p/45zDR
Amir Abdou, coach des Comores touché par le virus
Amir Abdou, coach des Comores touché par le virusImage : Shengolpixs/Imago Images

Deux jours avant le premier huitième de finale de leur histoire à la CAN, les Comores ont vu leur horizon s'assombrir.

Douze personnes de leur délégation, parmi lesquelles le coach Amir Abdou, ont été testées positives. 

Malgré la situation délicate, Nadjim Abdou, le capitaine des Comores, se veut rassurant. "On est un groupe, on se soutient moralement. On sait que les choses peuvent tourner rapidement. Le moral y est. On est tous concentrés pour le même objectif", a déclaré le joueur à la presse avant la rencontre de ce soir face au Cameroun (19h TU). 

>>> A lire aussi : le Burkina Faso se qualifie pour les 1/8èmes de finale

L'équipe du Cameroun se félicite de son protocole santiaire 

Vincent Aboubakar, capitaine du Cameroun, épargné pour le moment par le virus
Vincent Aboubakar, capitaine du Cameroun, épargné pour le moment par le virusImage : Kenzo Tribouillard/AFP

En face, les Lions n'enregistrent aucun cas positif au coronavirus. Selon le défenseur Ambroise Oyongo Bitolo, la recette des Lions Indomptables est simple : des mesures sanitaires très strictes.

"Notre secret ? On fait attention. Déjà, où nous sommes logés, personne n'aimerait vivre là-bas. On est loin de la ville. Et on fait attention. Il n'y a pas de sortie, il n'y a pas de visite. Le médecin, il fait ce qu'il a à faire", affirme-t-il.

 Des propos appuyés par le sélectionneur Toni Conceição.

"Notre département médical et celui de la sécurité doivent être félicités parce qu'ils ont créé une bulle pour protéger notre sélection, en empêchant toutes les possibilités de cas de COVID", assure le technicien portugais. 

La Guinée fait aussi très attention

Autre équipe peu touchée par le virus, la Guinée est, elle, allée au-delà en ayant dans son staff une personne chargée de la désinfection autour de l’équipe. Dotée d’un appareil, il surveille les faits et gestes des joueurs et du staff.

"Dieu merci, on semble épargnés, même si on n’a pas l’effectif au complet. On essaie de faire attention. On porte le masque à tout moment. On a bien expliqué aux garçons que la CAN allait certainement se jouer là-dessus aussi. Donc on fait attention à tout moment", affirme le sélectionneur Kaba Diawara.

De nombreux joueurs sur la touche malgré les réglementations en place

Avant l'entame de la compétition, la Confédération africaine de Football avait élaboré un protocole sanitaire très strict : joueurs et staff vaccinés, chambre individuelle pour tout le monde, test covid pour tous ceux qui entrent dans les stades.

Malgré les mesures sanitaires prises par les différentes sélections, de nombreux joueurs ont été touchés et l'isolement a été difficile à vivre pour certains joueurs.

La qualité des matchs a également pu s'en ressentir, comme l'explique Dorothée, une supportrice camerounaise qui a suivi plusieurs rencontres au stade. "Cela a eu un impact parce que ces joueurs, qui sont certains, des piliers de leurs équipes, ont manqué certains matchs. Je pense que la pandémie a eu beaucoup d'impacts sur la CAN", assure-t-elle.

>>> A lire aussi : les stades de la CAN peinent à se remplir 

Les équipes apprennent à vivre avec certains joueurs absents

La Tunisie, pourtant très touchée par la Covid-19, a battu le Nigéria
La Tunisie, pourtant très touchée par la Covid-19, a battu le NigériaImage : BackpagePix/Sports Inc/empics/picture alliance

On pourrait donc penser que les équipes les moins touchées par la Covid-19 sont celles qui s'en sont le mieux sorties. Mais avant d'affronter les Comores, Ambroise Oyongo Bitolo préfère rester prudent.

"Quand une équipe est diminuée, elle peut devenir encore plus forte, mentalement parlant. Donc, il faut que nous, on continue de respecter l'adversaire malgré tout. Peu importe la situation, il faut qu'on pense à nous, qu'on essaie de travailler", confesse-t-il.

Vue aérienne sur Lomé
Noël Tadégnon Correspondant au Togo pour le programme francophone de la Deutsche Welletadegnon