La Cédéao prête à intervenir au Niger si le dialogue échoue
17 août 2023La Cédéao est prête à "répondre à l’appel du devoir" et à intervenir militairement au Niger si les efforts diplomatiques pour revenir sur le coup d'Etat militaire échouent. C'est ce qu'a déclaré Abdel-Fatau Musah, le commissaire de la Cédéao chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, lors du sommet d’Accra ce jeudi [17.8.23] : "par tous les moyens disponibles, l'ordre constitutionnel sera rétabli dans le pays et la réunion d'aujourd'hui en témoigne".
Les chefs d’état-major des Etats membres de l’instance sous-régionale sont réunis au Ghana pour discuter des modalités d'une éventuelle force d'intervention au Niger, si les négociations avec les putschistes venaient à échouer.
Abdel-Fatau Musah accuse la junte qui a renversé Mohamed Bazoum le 16 juillet de "jouer au chat et à la souris" avec l’organisation sous-régionale. "Ils prétendent qu'ils sont prêts à discuter, mais alors même qu'ils nous disent qu'ils sont prêts à discuter, ils cherchent des raisons pour justifier un coup d'État injustifiable", a-t-il déclaré, alors que les putschistes ont refusé de rencontrer pour l’instant les émissaires de la Cédéao.
Quant à l’intention de la junte nigérienne de juger le président déchu, Abdel-Fatau Musah l’a condamnée, à l’instar des Nations Unies qui réclament la libération de Mohamed Bazoum et le commissaire de la Cédéao d’avertir : "Si les gardes présidentiels en Guinée et au Niger, j'utilise le mot, ont pris en otage leur président, personne, et je dis bien personne, en Afrique de l'Ouest, n'est à l'abri".
De son côté, Berlin affirme "soutenir les efforts africains" pour trouver une solution à la crise que traverse le Niger :
L'Allemagne réclame par ailleurs des sanctions européennes contre les auteurs du coup d’Etat militaire au Niger.