Bye-bye, Bibi
19 septembre 2019La fin du règne de Benjamin Netanyahu - Bibi comme il est surnommé - semble se préciser si l'on en croit les commentateurs. Alors que la Frankfurter Allgemeine Zeitung qualifie le Premier ministre d'affaibli, la Süddeutsche Zeitung va plus loin et titre déjà "Bye-bye, Bibi".
Benjamin Netanyahu laisse un héritage empoisonné, écrit le quotidien de Munich : un pays divisé et endoctriné, où le religieux domine et qui navigue sans but. Quelque soit le gouvernement qui attend les Israéliens, sa tâche sera tout sauf simple, estime la SZ.
die Tageszeitung espère de son côté une coalition libérée des partis religieux. Cela permettrait de mettre fin aux privilèges des juifs orthodoxes, notamment dans le système éducatif où ces derniers jouissent d'une autonomie culturelle dont ne peuvent que rêver les citoyens arabes. Avec ces élections, la séparation de l'Etat et de la religion en Israël semble enfin à portée de main, écrit le journal.
Le gouvernement allemand attendu au tournant sur le climat
Demain, vendredi, alors que des manifestations en faveur du climat sont attendues un peu partout dans le monde, le gouvernement souhaite adopter un paquet de nouvelles mesures environnementales pour tenter, envers et contre tout, d'atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2020.
Des mesures dévoilées en partie par Olaf Scholz, le vice-chancelier social-démocrate, qui publie une tribune dans la Frankfurter Allgemeine. Toutes les décisions à venir sont des projets de grande envergure qui prendront du temps et coûteront beaucoup d'argent. Mais, écrit celui qui est également ministre des Finances, nous devons y faire face. Comme nous avons fait face à la modernisation des infrastructures en ex-Allemagne de l'est, durant ces 30 dernières années, ces 30 prochaines années doivent être consacrées à la mise en place d'infrastructures exemptes, en grande partie, de CO2.
Der Tagespiegel estime de son côté que quelles que soient les décisions présentées demain par le gouvernement allemand, elles resteront insuffisantes vu l'ampleur de la tâche. Mais ce n'est pas une raison pour se résigner ou devenir cynique. Mieux vaut, au contraire, reprendre la phrase devenue fameuse de la chancelière Angela Merkel : "Wir schaffen das - Nous y arriverons". Ce qui s'appliquait en 2015, à la crise migratoire, vaut, aujourd'hui pour le climat.