Burkina : le président Kaboré tente d'apaiser la rue
18 novembre 2021Au moins 49 gendarmes et quatre civils ont été tués lors de l'attaque perpétrée dimanche par desjihadistes présumés contre un détachement de gendarmerie d'Inata, dans le nord du Burkina Faso.
Le nombre de décès pourrait toutefois encore s'alourdir, le détachement de gendarmerie d'Inata, ville de la région du Sahel proche de la frontière du Mali, comprenant environ 150 hommes selon des sources locales.
Il s'agit de l'une des attaques les plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes qui ont débuté dans ce pays il y a six ans.
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Ménage au sein de l'armée
A la sortie du conseil des ministres du mercredi 17 novembre 2021, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a déploré des "dysfonctionnements à un niveau important" au sein de l'armée, évoquant notamment des problèmes de ravitaillement en nourriture.
"Cela est inacceptable et c'est pourquoi je comprends fort bien les différentes réactions de colère qui sont exprimées", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement avait indiqué un peu plus tôt que deux commandants responsables du secteur nord du pays avaient été démis de leurs fonctions, après l'attaque d'Inata.
Colère de la rue
Mardi, plusieurs centaines de personnes ont participé dans plusieurs villes du pays à des manifestations pour réclamer la démission de l'exécutif pour son "incapacité à mettre fin aux attaques terroristes".
Lassina Ouattara est député et cadre du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir. Joint par la DW, il revient sur les difficultés de l’armée burkinabè à faire face aux attaques djihadistes et sur les annonces du président Kaboré.
Pour lui, le pouvoir a hérité d'une armée sous-équipée et de nombreux investissements sont faits depuis des années par le président Kaboré. Une interview à suivre ci-dessus.
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Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est, dans la zone dites des "trois frontières", aux confins du Mali et du Niger, deux pays également confrontés aux opérations des jihadistes armés.
Les violences, parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
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