Appel au consensus sur les réformes électorales en RDC
4 août 2020Mi-juillet, des milliers de manifestants étaient descendus dans la rue pour dénoncer le choix de Ronsard Malonda comme nouveau président de la Commission électorale, accusée de fraude entre 2006 à 2018. Le député Henri-Thomas Lokondo, du Front commun pour le Congo, fait partie des 13 personnalités qui proposent un plan pour les réformes électorales en RDC. Pour lui, le problème va au-delà de la personne de Ronsard Malonda.
"Nous avons réfléchi et nous réfléchissons, nous contactons tout le monde pour qu'on ait un consensus autour des réformes électorales. Pour le moment, on s'occupe de ça, on ne parle de personnes, on parle de texte, de la loi électorale qui aura une incidence sur certaines dispositions de la Constitution."
DW : Vous dites que vous ne vous occupez pas de personne, mais il s'avère que la personne de Ronsard Malonda pose problème.
Henri-Thomas Lokondo : Nous nous occupons pas de ça. Nous sommes un groupe de plusieurs tendances, opposition, majorité et société civile. On ne se réunit pas pour le camp Malonda. Nous nous réunissons pour examiner les réformes que nous devons apporter au niveau de la loi électorale dans une période non suspecte. On contacte tout le monde et à la rentrée, on fera des propositions de loi modifiant et complétant celles qui existent.
Le choix de Ronsard Malonda a été entériné par l'Assemblée nationale sur proposition de la société civile, elle même divisée en RDC. Qu'est-ce que cela change?
Vous dites vous-même qu'elle est divisée. Comme elle est divisée, il faut requalifier les choses.
Oui, parce qu'il y a eu quand même des manifestations autour du choix porté sur Ronsard Malonda.
Je vous ai expliqué que nous nous occupons pas du cas de Malonda.
L'Église catholique est sortie quand même de sa réserve pour repousser toute possibilité de le garder à la tête de la Céni. Qu'est-ce que vous en pensez?
Vous revenez toujours sur le cas de Malonda. Je vous ai dit que nous nous occupons pas de ça. L'Église catholique est une composante de la société civile et c'est sa position. Mais qu'est-ce que nous avons avoir avec ça? Pour le moment on ne s'occupe pas de ça.
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