Angela Merkel, au zénith de sa popularité
26 mars 2014La chancelière Angela Merkel a pourtant dû affronter des difficultés...Personnelles d'abord : elle a démarré son troisième mandat avec des béquilles, dû à un accident de ski. Cela aurait facilement pu devenir un symbole de faiblesse. Il n'en n'a rien été. Le parti SPD, les sociaux-démocrates qui font désormais partie de ce gouvernement de coalition, a certes fortement imprimé sa marque sociale. Un scandale provoquant la démission en février du ministre de l'Intérieur soupçonné d'avoir interféré dans une affaire judiciaire pour pédophilie visant un parlementaire SPD a mis à jour des tensions entre les membres de cette coalition. Mais depuis cet épisode Angela Merkel a décidé de reprendre les rênes. C'est elle qui tranchera en cas de dissension, comme par exemple sur l'introduction d'un salaire minimum. Dans la crise ukrainienne, la chancelière et son ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier jouent un rôle de premier plan...Et Angela Merkel n'a pas hésité à montrer une grande fermeté vis-à-vis de la Russie
Satisfaction mitigée des Allemands
41% des électeurs voteraient en tous cas en faveur des partis conservateurs menés par Angela Merkel, s'il y avait des élections. 26% seulement pour l'opposition social-démocrate. Au plan économique, le gouvernement présente pour la première fois depuis 1969 un budget de l'Etat en équilibre. Les prévisions de croissance sont assez bonnes, jusqu'à 2% pour 2015. Et surtout Angela Merkel et son gouvernement ont donné une inflexion plus sociale à la politique : salaire minimum, coup de pouce aux retraites pour les mères de famille, possibilité de départ à la retraite anticipé à 63 ans. Autant de mesures qui satisfont les syndicats mais déplaisent au patronat allemand. L'organisation des jeunes entrepreneurs estiment q'elles se font au détriment des générations futures. Le patronat allemand réclame une correction de la politique énergétique. Le président de l'Alternative pour l'Allemagne,un parti d'euro-sceptiques, estime lui que le gouvernement manque de concept et de volonté pour s'attaquer aux vrais problèmes du pays. Mais la législature est loin d'être terminée...