Amnesty réclame justice en RCA
10 juillet 2014Des noms de personnes soupçonnées d’avoir ordonné ou commis des exactions sont cités dans ce rapport. Il y a par exemples les anciens présidents Francois Bozizé et Michel Djotodia, mais aussi des membres du groupe d’auto-défense Anti-balaka comme Levy Yakété et des commandants de la Seleka comme Nourridine Adam. Ces deux derniers, ainsi que l’ex-président Bozizé, avaient déjà fait l’objet de sanctions ciblées du Conseil de sécurité de l’Onu et de Washington. Pour Amnesty, la réconciliation en Centrafrique doit passer par la justice.
La CPI à la rescousse
Parmi les personnes citées dans le rapport, certains résident à l’étranger. Sur place, en Centrafrique, le système judiciaire est encore faible, voire inexistant. Tout cela constitue une entrave à la justice. Cependant, l'organisation de défense des droits de l’homme compte notamment sur la Cour pénale internationale pour appuyer les autorités centrafricaines. Christian Mukosa, chercheur à Amnesty International : « Nous reconnaissons que les autorités centrafricaines font face à de nombreux défis. C'est pourquoi nous avons demandé à la communauté internationale d'aider la RCA à mener des enquêtes et à s'assurer que les auteurs de violations soient poursuivis en justice. Nous sommes très contents du fait que la CPI commence bientôt ses investigations préliminaires en RCA, c'est un signal fort qui doit être encouragé. »
En attendant que la justice fasse son travail, des violences sont toujours signalées dans le pays. Les dernières en date à Bambari, qui a fait une vingtaine de morts, a poussé la présidente Cathrerine Samba Panza à décréter un deuil national de trois jours à partir de ce jeudi.
Écoutez également l'interview de Christian Mukosa, chercheur sur la République centrafricaine à Amnesty international.