La peine de mort moins souvent appliquée de par le monde
11 avril 2017Au total, Amnesty a répertorié 1.032 exécutions dans le monde en 2016 contre 1.634 en 2015. La Frankfurter Rundschau relève que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité. "La plupart des sentences sont prononcées en Chine où le régime en fait un secret d’Etat, si bien que l’organisation de défense des droits de l’homme ne peut qu’estimer le nombre réel des exécutions capitales. Or, de l’avis d’Amnesty, la Chine exécute davantage de personnes que tous les autres pays du monde cumulés. Cela est intolérable, s’indigne le quotidien de Francfort; les gouvernements occidentaux doivent dénoncer les exécutions perpétrées en Chine et en Afrique. Et ils ne doivent pas se taire non plus sur la peine de mort encore en vigueur dans plusieurs Etats fédérés américains !"
Le quotidien Nürnberger Nachrichten s’inquiète de la situation actuelle dans deux Etats. D’abord en Turquie, qui en 2004 a officiellement supprimé la peine capitale de son système judiciaire, alors que la dernière exécution officielle avait eu lieu 20 ans auparavant. Or, maintenant le président Erdogan est sur le point de la réintroduire. Et puis un autre pays : les Etats-Unis qui traditionnellement considèrent la peine capitale comme une sentence légitime pour les crimes graves. Une position qui jusqu’ici n’est pas remise en question par le président Donald Trump ", souligne le journal de Nuremberg.
Autre thème: Etat d'urgence en Egypte
Après les attentats islamistes dimanche contre deux églises chrétienne coptes, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans tout le pays…
die tageszeitung , la taz doute de l’efficacité d’un état d‘urgence : "arrestations sans mandat d’arrêt, mauvais traitements par les forces de l‘ordre, censure et autres restrictions des droits de l’Homme, tout cela est déjà à l’ordre du jour en Egypte, souligne la taz et personne ne sait ce que sont devenus des milliers de personnes arrêtées recensées par les défenseurs des doits de l’homme au cours des dernières années. Le président Fatah al-Sissi qualifie l’état d’urgence d’arme contre le terrorisme. Après les derniers attentats de dimanche, beaucoup seront prêts à le croire. Mais la pratique montrera ce qu’il en est : il doit prouver qu’il ne qualifie pas de "terroriste" tous ceux qui ne partagent pas ses vues politiques. Sinon, cet état d’urgence n’aura été qu’un prétexte pour imposer des mesures destinées à se maintenir au pouvoir "
"Le président égyptien a baucoup à perdre, estime le quotidien Landeszeitung. Car les Coptes font partie jusqu’ici de ses plus fidèles partisans. Al-Sissi doit garantir leur sécurité. C’est pourquoi il n’est pas étonnant qu’il ait décrété l’état d’urgence peu de temps après les attentats. Mais il est permis de douter que l’état d’urgence change vraiment la situation dans le pays", conclut le journal de Lunebourg…