Alexeï Navalny, l'opposant qui n'entend pas baisser les bras
29 janvier 2018“L'opposant au Kremlin Navalny de nouveau libre”, sous ce titre la Süddeutsche Zeitung qui rappelle dans ses colonnes les circonstances de l’interpellation puis la remise en liberté de l’homme politique, précise qu’il n’a pas manqué de remercier ses partisans pour leur "engagement courageux."
Désormais, écrit le journal, Alexeï Navalny veut mobiliser ses partisans pour boycotter l'élection présidentielle du 18 mars qui, selon lui, est taillée sur mesure pour Vladimir Poutine. Lui-même n'ayant pas été admis comme candidat alors qu’il aurait été le seul véritable challenger du président, selon les observateurs.
La Frankfurter Rundschau pour sa part estime que depuis la mi-janvier, les autorités ont accru la pression sur Alexei Navalny. Des membres de son entourage dénoncent par exemple des interrogatoires. Un signe peut-être de la nervosité du pouvoir en place.
Die Tageszeitung dans tous les cas n’y va pas par quatre chemins et parle même “des dernières élections de Poutine” précisant que l'opposant Navalny ne peut pas participer à l'élection présidentielle de mars, mais la jeunesse rend le Kremlin de plus en plus nerveux.
La TAZ est ainsi allé à la rencontre d’Ilja Yashin, leader du Mouvement d'opposition Solidarnost, fondé par l'opposant assassiné Boris Nemtsov. Pour le jeune opposant de 34 ans l’action de l’opposition “ ce n'est pas un boycott des élections mais une grève électorale active." Il attire d’ailleurs l’attention sur la mobilisation de plus en plus importante des jeunes lors des manifestations de l’opposition. Ce qui pousse la TAZ à se demander si cette génération va forcer le changement politique en Russie.
"un coup dur pour les Palestiniens"
La Süddeutsche Zeitung fait un focus sur la mise en garde du directeur de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Moyen-Orient (UNRWA). Alors que les États-Unis ont gelé des fonds destinés aux Palestiniens, il estime que cela pourrait conduire à une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.
En prenant cette décision, Donald Trump veut pousser les Palestiniens à prendre part aux négociations de paix au Moyen-Orient mais, écrit le journal, "ce sont les pauvres qui en sont les premières victimes."
Santé, éducation, assainissement… les coupes budgétaires américaines ont des répercussions dans tous les domaines, les États-Unis étant un des plus gros contributeurs écrit der Spiegel. Le journal qui relate les difficultés, notamment dans les camps de déplacés, parle "d’un coup dur pour les Palestiniens."