Aide aux réfugiés palestiniens : Trump s'est-il trompé ?
3 septembre 2018C'est le quotidien die Tageszeitung qui décoche les premières critiques. Le journal s'insurge contre l'Autorité palestinienne en regrettant que tout l'argent donné jusqu'ici n'ait pas pu être utilisé pour améliorer la vie des Palestiniens. Tant que le financement se poursuivra comme c'est fait actuellement, rien ne changera, écrit le journal.
Donald Trump à côté de la plaque
Des critiques également de la Frankfurter Allgemeine Zeitung contre le président des Etats-Unis. Donald Trump cherche à contraindre les Palestiniens au dialogue avec Israël. Mais les amis d'Israël doivent comprendre que cette politique ne servira à rien. Une paix qui procure la sécurité à l'Etat hébreu ne proviendra que d'une égalité d'intérêts et pas d'une soumission de la Palestine.
Donald Trump a promis qu'il aiderait à conclure l'accord du siècle entre Israéliens et Palestiniens, rappelle la Frankfurter Rundschau. Mais sa démarche n'encourage pas les Palestiniens à faire des concessions.
Les critiques selon lesquelles l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens se laisse manipuler par le groupe radical Hamas sont certes à prendre en considération. Mais la suppression de l'aide américaine est une erreur, tranche la Frankfurter Rundschau. Plutôt que d'amener l'accord du siècle, cela pourrait engendrer des troubles.
L'Afd le vent en poupe
En Allemagne, ce qui dérange la Neue Osnabrücker Zeitung c'est que de plus en plus, les partis politiques classiques laissent du vide qu'occupe le mouvement « Alternative pour l'Allemagne » (AfD). Le parti de droite populiste est en effet crédité de 15% d'électeurs de plus.
Le journal analyse ce fait par la déception des électeurs de centre droit face à la politique migratoire. Avec l'extrême droite, ces personnes espèrent que la justice déterminerait plus vite qui a le droit d'asile ou non.
On ne pouvait pas s'attendre à ce que l'AfD ne veuille profiter de ce courant vers l'extrême droite, note die Welt. Mais c'est l'attitude de la Gauche (die Linke) qui relève de la bêtise politique selon le journal. La Gauche n'a fait qu'essayer de réchauffer la soupe anti-nazi, au lieu de prendre clairement position face à l'émoi suscité par le meurtre qui a engendré les tensions à Chemnitz.