Afghanistan, un pays à trois gouvernements ?
20 février 2020La fusillade de Hanau était à nouveau un acte inspiré par internet, les sites de vidéo, les théories du complot et vraisemblablement lié à une psychose qui s'est développée dans le monde virtuel, lit-on dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Le suspect, Tobias R., combinait toute cette folie avec une logique extrémiste et un fanatisme militant. La toile est désormais infestée de messages faisant passer le délire pour l'information, et tout ce qui est vérité pour un mensonge.
"Le monde à l'envers est érigé en modèle" : que ce soit en politique, dans le monde de l'extrémisme ou du terrorisme. Les responsables sont ceux qui vivent d'un tel modèle ou en tirent profit, conclut la FAZ.
La proposition de loi du gouvernement fédéral allemand contre la haine sur internet vient donc à point nommé. "Un juste et bon signal", commente le journal Volksstimme.
Prudence du côté des Badischen neuesten Nachrichten. La démarche des pouvoirs publics d'obliger les promoteurs de plateforme web, à l'instar de Youtube, Instagram, Twitter ou Facebook, à signaler des commentaires haineux, a peu d'avenir. Ce serait comme leur demander de cracher dans leur propre soupe.
Résultats de présidentielle serrés
Seulement 0,64% de voix de différence ont permis au président sortant Aschraf Ghani de passer au premier tour, rappelle le journal die Tageszeitung. Mais il aura fallu que la commission électorale rétablisse 300.000 voix contestées. Un putsch, selon l'opposition.
Bonjour les dégâts ! Abdullah Abdullah, jusqu'ici chef du gouvernement d'union au pouvoir, annonce un gouvernement parallèle. Avec aussi l'annonce d'une sécession dans le nord par le vice-président Abdul Rashid Dostum, l'Afghanistan sera bientôt dirigé par trois gouvernements, s'alarme la TAZ, sans compter l'administration parallèle des Taliban.
Ce contexte pour le moins pollué ne garantit rien de bon pour les prochaines discussions entre les Etats-Unis et les Taliban.
La Süddeutsche Zeitung nous le rappelle : c'est le 29 février que les deux parties veulent signer un accord de cessez-le-feu. Avec la tension créée par les résultats de la présidentielle, rien n'est moins sûr, écrit le journal qui pense que le plan de retrait des troupes américaines est ainsi remis en cause.