Adama Barrow : "Les critiques ont été exagérées"
26 janvier 2018Un an après son retour en Gambie suite au départ en exil de l’ancien président Yahya Jammeh, qui avait dirigé le pays d'une main de fer pendant 22 ans, le nouvel homme fort de Gambie, Adama Barrow, s’est exprimé au micro de la DW sur les défis notamment économiques et sécuritaires auxquels sont pays est confronté :
"Je ne dirais pas que la sécurité est compromise, si nous acceptons cela c’est que nous avons échoué. En tant que nation, nous apprenons toujours de nos erreurs. Nous prenons des mesures pour que les choses changent dans ce pays. Mais je pense que les critiques ont été exagérées."
Aucun accord signé avec l'Allemagne sur la migration
Adama Barrow revient également dans l'interview sur la question de la migration. Le chef de l'Etat gambien convient qu'il s'agit d'"une question très importante".
Il en profite pour faire taire les rumeurs selon lesquelles "[la Gambie aurait] signé [un accord] avec les Allemands pour renvoyer des migrants gambiens d'Allemagne. Ce n'est pas vrai.
Nous avons eu une discussion très honnête avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier lorsqu'il est venu ici (en décembre 2017). Notre message était très clair, que ce n'est pas un problème gambien. C'est un problème qui doit être examiné dans un contexte plus large. L'Allemagne et les autres pays doivent tous en faire partie".
Le président gambien prône la recherche d'une "issue, une formule qui concerne tout le monde dans ce domaine. C'est l'affaire de tout le monde". Et il encourage l'Occident à investir pour redonner confiance à la population qui n'a pas d'emploi : "Qu'ils investissent ici, nous pourrons créer des emplois ici pour que les gens restent chez eux."
Des propos recueillis le 25 janvier par Omar Wally de la rédaction anglophone de la DW, Africalink