10 ans de pouvoir d’Alassane Ouattara : quel bilan ?
30 juillet 2020Alassane Ouattara prend le pouvoir en avril 2011, au terme d’une crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts. Mais il est parvenu à redresser l’économie du pays.
Avant la pandémie de Covid-19, le pays affichait l’une des croissances économiques les plus fortes du continent africain et du monde, selon la Banque mondiale. Depuis 2012, la Côte d’Ivoire enregistre ainsi une progression moyenne de 8% chaque année.
Selon le député Bema Fofana, secrétaire permanent du RHDP, Alassane Ouattara a redonné espoir. "Depuis 2017, le pays est vraiment stable. Nous voyons aujourd’hui que l’espoir est permis. Et c’est vraiment différent de ce que nous avons vécu avant 2010", affirme le député.
Il ajoute qu'Alassane Ouattara a réconcilié la Côte d’Ivoire."Pour ce qui concerne la réconciliation, si vous venez en Côte d’Ivoire, vous verrez que dans toutes les régions des choses se passent bien. Maintenant entre les hommes politiques c’est un autre débat. Sinon, il n’y a pas de problème entre les Ivoiriens."
Les défis de la réconciliation
Pourtant, certains Ivoiriens vivent mal le dossier de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale et déplorent une justice des vainqueurs après la crise postélectorale.
Pour Patrice Saraka, secrétaire général du Cojep, le parti de Charles Blé Goudé, "même si Alassane Ouattara n’a pas réussi à construire suffisamment d’écoles, s’il n’a pas réussi à construire suffisamment de centres de santé, que les Ivoiriens ne sont pas réconciliés, on pourrait régler ces problèmes."
Mais dit-il," Alassane Ouattara a promis monts et merveilles, il a dit qu’il était la solution. Malheureusement, la solution s’est présentée comme une désillusion pour l’ensemble des Ivoiriens."
Á quelques mois du scrutin présidentiel, la situation politique est tendue, notamment en raison de la sous-représentation de l’opposition au sein de la commission électorale. Alors que les Ivoiriens se disent fatigués et ne veulent pas vivre une autre crise postélectorale.